Les présidents des jurys respectifs : Lousie Trotter (mode), Christian Louboutin (Accessoire), Dominique Isserman (Photo) ont tout particulièrement soulevé l’aspect évident et essentiel du durable.
Cette année, plusieurs prix sont décernés en faveur des créateurs qui basent leur travail sur le durable, l’écoconception, la circularité et la préservation de la biodiversité.
Elina Silina est la duchesse de la systémie de l’upcycling bienveillant. Elle reçoit la récompense de 20 000 euros du prix Chloé pour continuer ses créations. Son travail est minitieux et titanesque! La jeune femme originaire de Létonnie collecte des fils, des vêtements de seconde mains, des patrons… Elle lie tout ça avec finesse par un travail de maille au crochet, appris auprès de sa grand mère et de sa mère. Pour cette collection, durant les confinements, elle a solicité les grands mères de son quartier afin de créer du lien et de la transmission de savoir-faire. Le résulat est subtile, artisanal au sens palpable du travail de la main.
Sofia Ilmonen est lauréate du prix créateur de mode responsable MERCEDES BENZ. Son élaboration autour de carrés de tissus plissés et assemblés comme des foulards donne ampleur, souplesse et légèreté. Le tout est maintenu par un jeu de boutons imprimés en 3D par l’Atelier Eymeric Ledun. Ceux-là seront en plastiques biosourcés pour les prochaines collections. Grâce à ces astuces et délicatesses de conception, Sofia Ilmonen pense à l’inclusivité, en termes de diversité de morphologie mais aussi d’évolution du corps au cours de la vie.
Après le duo basque Ddiddue et Juana Etcheberry, c’est au tour de Capucine Huguet, affectueusement rebaptisée Miss Antartique par Christian Louboutin, de remporter le prix du jury accessoires de mode en collaboration avec maison Chanel des métiers d’art. Avec ses bijoux inspirés des fontes des glaces, elle s’engage pour une approche responsable de la joaillerie. Ces produits sont fabriqués en or 18 carat ou en argent sterling recyclé, et en pierres précieuses éthiques qu’elle façonne elle-même dans son atelier à Paris.
De plus, tout au long de la préparation de ce concours les lauréats ont reçu des sessions de mentoring organisées pour la première fois par le festival.
La plus grande victoire ne serait elle pas de mettre en lumière les pratiques responsables et durables de la profession, comme élément indispensable et désirable des métiers de la mode ? Je souhaite une édition de Hyères 37 avec autant de coeur, de force de message et la même joie de valoriser les savoir faire si précieux.
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